vendredi 6 janvier 2017

Tigray Trip #2: Trek to Erar village



L’ambition de ce premier séjour dans la région du Tigré était un trek de trois jours et deux nuits dans les hauts plateaux du massif Adwa. J’avais bien précisé à l’agence organisatrice que notre ‘groupe’ était composée de deux enfants de 3,5 ans qui ne pouvaient marcher à l’égal des adultes mais j’avais été rassurée par la réponse pragmatique me précisant la présence d’ânes à nos côtés en cas de fatigue….

Tout a excellemment bien commencé avec un départ de trek dans un paysage grandiose très prometteur mais les heures passant l’ascension s’est avérée vertigineuse et les ânes déjà chargés de nos bagages ne pouvaient assurer en plus le poids des enfants. Si Aziyadée crapahutait comme un cabri à nous faire frémir de frayeur tant les apics étaient dangereux sur ces chemins pierreux, les petits ont fini par sécurité sur les épaules des hommes du groupe.

 Nous n’étions toutefois pas au bout de nos surprises ! C’est en découvrant notre refuge en pierre sur le haut plateau à deux mètres d’une falaise abrupte sans espoir de survie aucune en cas de chute que nous avons compris qu’il allait falloir surveiller les petits comme le lait sur le feu pour éviter une tragédie annoncée. Une fois barricadés à l’intérieur du refuge, épuisés, nous avons donc diné, observé la fantastique nuit étoilée et puis frigorifiés très vite pris nos quartiers nocturnes histoire de rassembler nos forces. Mais en pleine nuit, les choses se sont gâtées, une intoxication alimentaire m’a sauvagement arrachée au sommeil et tenue éveillée jusqu’au petit matin par la grâce de secousses vomitoires régulières.
 
A l’aube j’étais vidée, livide, sans force et me demandait bien comment j’allais pouvoir continuer ce trek. Il fut décidé de rejoindre dans la vallée le lodge que nous avions réservé pour notre dernière nuit dans la région. Echaudés par la dangerosité du trek pour les enfants, nous avons pris cette décision sans regret, mais encore fallait-il que je me traine jusqu’au bas de la vallée. A cet instant précis je me disais que ma santé de fer me jouait toujours des tours dans des endroits ou situations improbables mais passons. La descente du haut plateau le lendemain matin fut donc une épreuve mais l’estomac vide aidant j’ai pu tenir jusqu’à la vallée puis je me suis affalée sur un cheval avant de m’accorder en fin de chemin une sieste reconstructive dans l’herbe dans l’attente de la banquette libératrice du minibus …

En images le premier jour...l'ascension, le refuge et la beauté aride du haut plateau














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